mercredi 3 décembre 2014

Arrivée au Japon (pon-pon)

Capitaine Kika, nous allons direct à Osaka.


(Andy m'ayant élevée moi aussi dans la confrérie du Lonzac je me permet ce titre)

Arrivée triomphale au Japon
Fraîchement débarqués au port d’Osaka, nous passons une nouvelle fois une douane, moment toujours difficile vu que les douaniers de tous les pays ont beaucoup de mal à lire mes nombreux noms et prénoms. Ensuite et venue la fouille de mon sac. Les japonnais ayant très peur de la grippe sévissant en chine, on passe à la camera thermique pour voir si nous ne sommes pas fiévreux, et tout mon thé est inspecté des fois qu'il serait contaminé. Après plusieurs minute de fouille, nous sommes enfin acceptés au pays des takoyakis.
Nous avions bien ri en regardant les commentaires internet de notre hôtel. Il se trouverai dans les « bas fond » d'Osaka. Alors en guise de bas fond nous sommes tombé dans un quartier pavillonnaire très mignon (bon ok la rue des prostituées étaient à moins de 50 mètres, mais j'en ai jamais vu une aussi propre et lumineuse).

Alors on avait vu sur plusieurs blog qu'Osaka n’était pas une ville super intéressante. Et bien il se mettent le doigt de pied dans l’œil jusqu'au genoux. Il y a de très beau jardin cimetière shinto dans lesquels flâner, Le plus ancien temple bouddhiste du japon le Shi Tennō-ji, Un très beau château et son parc (au top de sa forme à cette époque de l'année ou les érables se couvrent de rouge), le quartier animé de Namba qui rivalise très bien avec le Shibuya de Tokyo.
Le château d'Osaka (et ses samourai assortis)

 

Iga, la ville Ninja

Danjiri bloqueur de rue

Nous avons ensuite mis cap sur Iga, connu pour être, comme le titre de l'article le stipule, la ville des ninjas. Elle est la ville natale du très fameux poète voyageur Matsuo Bashō et du non moins connu maître Hattori Hanzo. Le jour de notre arrivé se tenait le festival annuel de Tenjin, durant lequel des autels (Danjiris), habituellement exposés au musée de la ville, sont sortis et promenés à travers la ville par des hommes déguisés en démons. Notre bus a été bloqué par le cortège à notre arrivée, et nous avons mis deux heures à parcourir un petit kilomètres, nous séparant de notre point d'arrivée.

Nous étions logés dans un Ryokan (hôtel traditionnel) luxueux, ce qui était la solution la moins onéreuse pour loger dans la région (trouver un hotel le weekend pendant la saison des érables est une quête homérique), ce fut donc une chance incroyable que de tomber le jour pile ou se tenait ce festival.
Dans le parc du château, se trouve le très intéressant musée ninja, et ou on peut assister à un très impressionnant, mais également très drôle spectacle de ninjutsu. Mon épousée aura eu le privilège de vivre une expérience que seuls les Yakusas (maffieux japonais) peuvent connaître, en se faisant bannir du onsen (source chaude) parce que tatouée. Dépitée de se faire poliment mettre à la porte par un « I am sorry, but you are banned », elle répondit : « Watashi onsen desu », ce qui signifie « Je m'apelle source ». Une ligne de défense originale mais qui n'a malheureusement pas porté ses fruits.
Heureusement elle a pu se consoler en prenant un bain chaud dans la non moins traditionnelle salle de bain de notre Ryokan.
Watashi Onsen desu
Avant de repartir, nous avons pris un thé dans la petite maison de thé juste devant l'arrêt de bus. Ce fut un moment magique. Nous étions servis par une vieille femme en tenue traditionnelle, très volubile malgré la barrière de la langue, et qui a su nous expliquer que son thé venait d'Uji, qu'elle fabriquait elle-même la confiserie qui l'accompagnait, mais également qu'elle avait joué dans la pièce de théâtre Kabuki qui retraçait l'histoire de la maison de thé qu'elle tenait. Car, cette maison de thé est le lieu ou s'est déroulé en 1634 la vendetta d'Iga, ou un samouraï assassina un seigneur pour venger la mort de son frère.

 

 

 

Kobe, à la pointe des normes sismiques.


Pour la visite de Kobe cette vidéo vaux mieux qu'un long discours :


Nous avons adoré le Testujinn-28 de 30 mètres qui commémore la reconstruction de la ville. Et le jardin Sorakuen qui est le dernier jardin de style Edo (genre à l'ancienne) de la ville, que nous avons pu arpenter en compagnie de ma belle maman et mon beau beau papa (oui j'ai pas trouvé mieux) qui sont venu nous rejoindre pour une semaine au pays des Okonomiaki, et qui ont eu la gentillesse de louer une maison à Kyoto pour qu'on puisse faire notre lessive.
 

Kyoto, entre tradition et modernité

 

C'est beau l'automne, non ?

Après des mois d'errance à travers l'Europe, la Russie et la Chine, savoir qu'on va retrouver une ambiance familiale est une bonne nouvelle, surtout quand la famille en question ramène du vin, du saucisson et du comté. Madeleines de Proust avalées gloutonnement avant de nous atteler à la découverte de cette ville. Re-découverte pour ma part puisque c'est là que j'ai grandi, à l'époque ou je n'étais qu'un jeune raton, palpant innocemment le lit de la rivière à la recherche de goûteuses conques. Mais je m'égare.
Kyoto est superbe. Je pourrais m'étendre des heures sur la beauté du jardin entourant le temple d'argent, sur l'atmosphère mystérieuse du quartier de Gion, où l'on croise de furtives Maïkos (apprenties Geïsha), galopant d'une maison de thé à l'autre, étoiles furtives dans la nuit nocturne où il fait sombre, sauf sous les lampadaires, sur les dorures légendaires du pavillon d'or, reconstruit après avoir été brûlé par un moine fou riant à gorge déployé alors qu'il allumait son coupable foyer en 1950, ou bien encore je pourrai vous raconter comment nous avons joué à un jeu à boire en compagnie d'un marocain et de jeunes étudiants japonais sous un pont, avant de nous rendre nuitamment dans le temple des lapins duquel émanait une aura mystique totalement shintoïste, je pourrais également narrer cette solennelle cérémonie du thé durant laquelle nous apprîmes que l'on doit impérativement venir avec son éventail pour ne pas s'en servir et le planquer derrière soi comme un pleutre, je pourrais achever cette phrase déjà trop longue sans pour autant ajouter un complément circonstanciel de lieu, mais je n'en ferai rien, pas ici, à Kyoto. 

Une petite carte postale pour la fin
Et oui c'est tout pour aujourd'hui, mais on à décidé de découper l'article pour pas bousiller votre productivité au bureau. Demandez a votre chef de nous remercier. Bisous.

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