Capitaine Kika, nous allons direct à Osaka.
(Andy m'ayant élevée moi aussi dans
la confrérie du Lonzac je me permet ce titre)
Arrivée triomphale au Japon |
Fraîchement débarqués au port
d’Osaka, nous passons une nouvelle fois une douane, moment toujours
difficile vu que les douaniers de tous les pays ont beaucoup de mal à
lire mes nombreux noms et prénoms. Ensuite et venue la fouille de mon
sac. Les japonnais ayant très peur de la grippe sévissant en chine,
on passe à la camera thermique pour voir si nous ne sommes pas
fiévreux, et tout mon thé est inspecté des fois qu'il serait
contaminé. Après plusieurs minute de fouille, nous sommes enfin
acceptés au pays des takoyakis.
Nous avions bien ri en regardant les
commentaires internet de notre hôtel. Il se trouverai dans les « bas
fond » d'Osaka. Alors en guise de bas fond nous sommes tombé
dans un quartier pavillonnaire très mignon (bon ok la rue des
prostituées étaient à moins de 50 mètres, mais j'en ai jamais vu
une aussi propre et lumineuse).
Alors on avait vu sur plusieurs blog
qu'Osaka n’était pas une ville super intéressante. Et bien il se
mettent le doigt de pied dans l’œil jusqu'au genoux. Il y a de
très beau jardin cimetière shinto dans lesquels flâner, Le plus
ancien temple bouddhiste du japon le Shi Tennō-ji, Un très beau
château et son parc (au top de sa forme à cette époque de l'année
ou les érables se couvrent de rouge), le quartier animé de Namba
qui rivalise très bien avec le Shibuya de Tokyo.
Le château d'Osaka (et ses samourai assortis) |
Iga, la ville Ninja
Danjiri bloqueur de rue |
Nous avons ensuite mis cap sur Iga, connu pour être, comme le titre de l'article le stipule, la ville des ninjas. Elle est la ville natale du très fameux poète voyageur Matsuo Bashō et du non moins connu maître Hattori Hanzo. Le jour de notre arrivé se tenait le festival annuel de Tenjin, durant lequel des autels (Danjiris), habituellement exposés au musée de la ville, sont sortis et promenés à travers la ville par des hommes déguisés en démons. Notre bus a été bloqué par le cortège à notre arrivée, et nous avons mis deux heures à parcourir un petit kilomètres, nous séparant de notre point d'arrivée.
Nous étions logés dans un Ryokan
(hôtel traditionnel) luxueux, ce qui était la solution la moins
onéreuse pour loger dans la région (trouver un hotel le weekend
pendant la saison des érables est une quête homérique), ce fut
donc une chance incroyable que de tomber le jour pile ou se tenait ce
festival.
Dans le parc du château, se trouve le
très intéressant musée ninja, et ou on peut assister à un très
impressionnant, mais également très drôle spectacle de ninjutsu.
Mon épousée aura eu le privilège de vivre une expérience que
seuls les Yakusas (maffieux japonais) peuvent connaître, en se
faisant bannir du onsen (source chaude) parce que tatouée. Dépitée
de se faire poliment mettre à la porte par un « I am sorry,
but you are banned », elle répondit : « Watashi
onsen desu », ce qui signifie « Je m'apelle source ».
Une ligne de défense originale mais qui n'a malheureusement pas
porté ses fruits.
Heureusement elle a pu se consoler en
prenant un bain chaud dans la non moins traditionnelle salle de bain
de notre Ryokan.
Watashi Onsen desu |
Avant de repartir, nous avons pris un
thé dans la petite maison de thé juste devant l'arrêt de bus. Ce
fut un moment magique. Nous étions servis par une vieille femme en
tenue traditionnelle, très volubile malgré la barrière de la
langue, et qui a su nous expliquer que son thé venait d'Uji, qu'elle
fabriquait elle-même la confiserie qui l'accompagnait, mais
également qu'elle avait joué dans la pièce de théâtre Kabuki qui
retraçait l'histoire de la maison de thé qu'elle tenait. Car, cette
maison de thé est le lieu ou s'est déroulé en 1634 la vendetta
d'Iga, ou un samouraï assassina un seigneur pour venger la mort de
son frère.
Kobe, à la pointe des normes sismiques.
Pour
la visite de Kobe cette vidéo vaux mieux qu'un long discours :
Nous
avons adoré le Testujinn-28 de 30 mètres qui commémore la
reconstruction de la ville. Et le jardin Sorakuen qui est le dernier
jardin de style Edo (genre à l'ancienne) de la ville, que nous avons
pu arpenter en compagnie de ma belle maman et mon beau beau papa (oui
j'ai pas trouvé mieux) qui sont venu nous rejoindre pour une semaine
au pays des Okonomiaki, et qui ont eu la gentillesse de louer une
maison à Kyoto pour qu'on puisse faire notre lessive.
Kyoto, entre tradition et modernité
C'est beau l'automne, non ? |
Après
des mois d'errance à travers l'Europe, la Russie et la Chine, savoir
qu'on va retrouver une ambiance familiale est une bonne nouvelle,
surtout quand la famille en question ramène du vin, du saucisson et
du comté. Madeleines de Proust avalées gloutonnement avant de nous
atteler à la découverte de cette ville. Re-découverte pour ma part
puisque c'est là que j'ai grandi, à l'époque ou je n'étais qu'un
jeune raton, palpant innocemment le lit de la rivière à la
recherche de goûteuses conques. Mais je m'égare.
Kyoto
est superbe. Je pourrais m'étendre des heures sur la beauté du
jardin entourant le temple d'argent, sur l'atmosphère mystérieuse
du quartier de Gion, où l'on croise de furtives Maïkos (apprenties
Geïsha), galopant d'une maison de thé à l'autre, étoiles furtives
dans la nuit nocturne où il fait sombre, sauf sous les lampadaires,
sur les dorures légendaires du pavillon d'or, reconstruit après
avoir été brûlé par un moine fou riant à gorge déployé alors
qu'il allumait son coupable foyer en 1950, ou bien encore je pourrai
vous raconter comment nous avons joué à un jeu à boire en
compagnie d'un marocain et de jeunes étudiants japonais sous un
pont, avant de nous rendre nuitamment dans le temple des lapins
duquel émanait une aura mystique totalement shintoïste, je pourrais
également narrer cette solennelle cérémonie du thé durant
laquelle nous apprîmes que l'on doit impérativement venir avec son
éventail pour ne pas s'en servir et le planquer derrière soi comme
un pleutre, je pourrais achever cette phrase déjà trop longue sans
pour autant ajouter un complément circonstanciel de lieu, mais je
n'en ferai rien, pas ici, à Kyoto.
Une petite carte postale pour la fin |
Et oui c'est tout pour aujourd'hui, mais on à décidé de découper l'article pour pas bousiller votre productivité au bureau. Demandez a votre chef de nous remercier. Bisous.
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